CONCEPTS
- semenawa: tourmenter avec les cordes (seme: tourment)
- shibari: verbe attacher en Japonais
- kinbaku : attacher quelqu’un de manière serrée avec intention
- kotobazeme: tourment par les mots, chuchoter des choses à l’oreille de son partenaire, soft à plus crues
ANATOMIE D’UNE CORDE
- nawa: corde
- bight: partie centrale de la corde doublée. Il forme une petite anse et c’est toujours avec cette partie que l’on commence son bondage. Pour des raisons de sécurité, on ne repasse jamais dans le bight (usure de la corde au même endroit, impossibilité de déverrouiller la menotte)
- nawajiri: fin de la corde
- flot de cordes: on parle de flot de cordes pour désigner la partie de cordes la plus longue que l’on n’utilise pas immédiatement (on travaille en maniant le bight avant d’utiliser son flot de corde.)
- brin de cordes. On parle d’un brin de corde pour désigner la corde non doublée. Deux brins composent un wrap.
- boutons :partie qui termine chaque brin de corde, souvent sous la forme d’un petit noeud.
NOEUDS ET FRICTIONS
- nœud simple : comme pour un lacet, c’est un simple croisement de corde l’une au-dessus de l’autre
- nœud en tête d’alouette un nœud auto serrant pour s’amarrer sur une partie solide uniquement (bambou)
- nœud coulant : un nœud coulant se compose d’un nœud resserrant une boucle. Plus on tire sur la corde plus le nœud se resserre. Lorsque l’on tire sur le bout de la boucle le nœud s’ouvre. Par mesure de sécurité, il n’est utilisé que pour des finitions de cordes ou des verrouillages et jamais utilisé sur le corps de la personne que l’on attache (risque de garrot)
- friction : une friction défini un passage de cordes qui se bloque en appliquant une tension. C’est la même fonction qu’un nœud mais la friction ne se bloque que lorsque la corde est tendue. Il faut la verrouiller par la suite pour garder la friction en place (ex. friction en X pour le harnais “bunny”)
- friction en X: la seule qui sera utilisée dans cet ouvrage (il en existe d’autres dans d’autres styles techniques de shibari)
- ligne de tension : corde que l’on accroche à un bondage existant pour augmenter la tension ou pour s’arrimer à un point fixe (ex. cadre de lit, pieds de fauteuils)
- verrouillage: un verrouillage consiste à finir et fermer une corde. On la termine avec différents type de frictions et un noeud final dit noeud de verrouillage. Une corde verrouillée est en place et ne bouge plus. Pour des raisons pratiques, un noeud coulant permet de déverrouiller rapidement.Idéalement, les verrouillages sont toujours faits de la même façon et différents des noeuds de départ; ceci permet en un coup d’oeil d’identifier les débuts et fin de ligne.
- tour mort: un tour simple autour d’une corde déjà tendue
ANATOMIE D’UN BONDAGE
- stem : structure verticale d’un bondage
- wrap : il s’agit d’un double tour de corde autour d’une surface. On attache toujours en doublant les passages de cordes pour créer des wrap et répartir la tension des cordes sur une zone plus importante. (ex. single column tie au poignet)
- pattern : position finale une fois le bondage terminé.
- futomomo : harnais classique du bondage Japonais qui replie une jambe en deux.
- gote : harnais de poitrine composé d’une à trois cordes voire plus. Harnais incontournable du bondage japonais qui permet de bloquer le torse et les bras.
- single column tie : l’amarrage de chaque corde avant de commencer un bondage.
- menotte : autre terme pour le single column tie.
- double column tie une variante du single column tie avec un kanuki
- kannuki : (verrou) Faire un kanuki consiste à faire passer le flot de corde au milieu d’un single column tie pour casser la forme circulaire et créer une forme en 8. Le kanuki permet d’empêcher le harnais de tourner lorsqu’une tension est appliquée.
- ashi shibari (ashi: pied/jambes) harnais de mollet qui enserre d’un bondage des chevilles au haut des mollets.
- mata nawa ou crotchrope:: corde passant entre les cuisses
- transition : évolution d’une position à une autre position
- freestyle: improvisation. Dans notre approche, le freestyle respecte notre cadre technique et esthétique.
- ichinawa: une corde. (ichi: une / nawa: corde)
LES GESTES TECHNIQUES
- lisser une corde: geste permettant d’égaliser la tension et de vérifier que la peau n’est pas coincée entre deux brins
- crocheter: LE geste de l’index du rigger. indispensable pour saisir une corde et la faire manier en tension
- splitter une corde: action de séparer 2 brins de cordes pour verrouiller en faisant un double noeud. ceci est moins académique et sera réservé aux fins de cordes trop courtes pour faire un noeud coulant.
AUTOUR DES CORDES
- feedback: débriefe post session
- aftercare au sens littéral, “soins d’après”. Prise en charge post session de l’attaché par le rigger
- safeword mot d’arrêt absolu. Il est défini entre personnes et met fin immédiate aux jeux en cours
- seiza: position traditionnelle et formelle au Japon: à genoux, cuisses serrées, fesses sur les talons. Lorsque l’on “casse” le seiza, les genoux s’écartent, l’intérieur des cuisses se dévoile…
- scène: C’est le temps de jeu entre des partenaires. On l’appelle aussi session ou séance.
- nudité: elle n’est pas indispensable à la pratique du Kinbaku et doit faire l’objet d’un accord explicite de la part de l’attaché
- vulnérabilité: ressenti de la personne attachée lorsqu’elle est contrainte, exposée… Cette vulnérabilité doit être pleinement consentie
- consentement: littéralement, accord donné à un projet. Notion primordiale dans le Kinbaku, le consentement doit être explicite “oui” franc, n’est pas négociable et peut être retiré à tout moment sans justification.
LE CORPS ET L’ESPRIT
- articulation : zone de jonction entre deux os. Dans le Kinbaku, on évite de placer les cordes sur les articulations mobiles afin de préserver la motricité et les passages nerveux, tendineux et ligamentaires.
- nerf radial: Il prend son origine au niveau du plexus brachial (creux interne de l’épaule). Il passe ensuite au niveau du creux axillaire (aisselle) et se prolonge le long du bras jusqu’au coude où il se divise en deux branches
- poplité: ou jarret. Arrière des genoux où passent tendons, ligaments et artères. Zone à éviter.
- endorphines: cette morphine euphorisante naturelle est libérée par le cerveau en cas d’effort soutenu. Cet état particulier peut être décrit comme un moment d’euphorie, de flottement dans l’irréel. Il peut persister après l’arrêt pendant plusieurs heures et s’élimine naturellement. Attention, il s’agit d’un état modifié de conscience durant lequel la perception et la prise de décisions peuvent être faussés. Parfois un down peut suivre cet état.
- rope space: état d’extase mental, spirituel et physique après une session de Kinbaku. Souvent attribué à l’attaché, il peut concerner le rigger. Il est lié à la sécrétion d’endorphines
- down: ou redescente. Souvent lié au rope space, à l’état de bien être ressenti, le down arrive lorsque celui ci s’arrête et que le taux d’endorphines baisse. La personne peut alors ressentir un état mélancolique.
LES ACTEURS
- modèle/ bunny/bottom : personne que l’on attache
- rigger: attacheur
LES ACCESSOIRES
- tenugui: serviette traditionnelle Japonaise utilisée dans le Kinbaku pour bander les yeux ou la bouche.
- furoshiki: grande pièce de tissu faisant office de sac
- shinai petit fouet Japonais en tiges de bambou
- pinceau: en poils doux, il permet de faire frissonner votre partenaire sur des zones variées
- bougies: nous vous conseillons d’être vigilants sur la composition et la qualité de celles que vous utiliserez (toujours sur une zone moins sensible et sur vous même avant d’essayer sur votre partenaire)
- Vous pouvez trouver nos bougies home made sur le site Kinbaku Lovers ou en nous contactant
- pinces à linge: attention, la sensation est décuplée lors du retrait des pinces. Sur la langue, les tétons ou d’autres parties, elles permettent de générer d’autres types de sensations
- ciseaux de sécurité: prenez le temps de réfléchir avant d’agir et de couper les cordes.
- miroir: idéal pour gêner votre partenaire ou les jeux de regards intimes
- bambou fin: peut s’inclure dans vos bondages ou servir à donner des sensations supplémentaires