Le nerf radial

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Le nerf radial

Le nerf radial est l’incident le plus fréquent lorsque l’on se lance dans une pratique du shibari. Pour autant, en respectant quelques principes de sécurité, il est facilement contournable.

Le nerf radial, qu’est ce c’est ?


Le nerf radial passe au niveau de l’aisselle et se prolonge le long du bras jusqu’au coude, en s’enroulant autour de l’humérus.
Au niveau du coude, le nerf radial passe devant l’épicondyle latéral (la petite bosse au dessus du coude sur la partie externe)  puis se divise en deux branches :

  • une branche profonde qui se prolonge sur la face postérieure de l’avant-bras
  • une branche superficielle qui chemine le long du bord latéral du radius jusqu’à la main

Lorsque le nerf radial est touché

Une atteinte du nerf radial peut engendrer des douleurs et/ou des pertes d’innervation au niveau du membre supérieur .
Lorsque le nerf radial est atteint, un sujet peut par exemple ressentir une faiblesse lors de l’extension du coude et de la supination, avoir le poignet tombant, ou encore perdre une partie de la sensibilité du membre supérieur.

La compression nerveuse peut engendrer des troubles moteurs sans fourmillements l’annonçant au préalable. L’attaché peut aussi ressentir des sensations de chaleur ou de froid dans la zone correspondant.

La détection des signes

Ces signes peuvent apparaître dans n’importe quel ordre, selon les susceptibilités individuelles, l’état physiologique du moment, la compression…

La détection des ces signes doit être une responsabilité partagée. La personne attachée devant signaler tout trouble et tester régulièrement sa main à la recherche de difficultés motrice ou perte de sensitivité.
Sans ce test ou check régulier (relevé du pouce, extension du poignet et des doigts), on peut passer à côté d’une lésion qui, justement, n’aurait pas données de paresthésies (fourmillements) au préalable.

Comment se prémunir d’un incident de nerf radial ? 

Le risque zéro n’existe pas. Néanmoins, voici quelques pistes pour éviter les incidents:

  • choisir un style technique et s’y tenir. En effet, lorsqu’on débute, la tentation de tester plusieurs bondages et styles est grande. Pour autant, tous ne fonctionnent pas ensemble et peuvent générer des dégâts car ils ne sont pas étudiés pour fonctionner ensemble (vous n’enfoncez pas un clou avec un tournevis, pourtant, les 2 outils servent à bricoler)
  • l’improvisation ou la création d’un style personnel est une porte ouverte aux incidents. Les styles techniques enseignés par les Maîtres Japonais ont été réfléchis, masterisés depuis plus de 30 ans. Restons humbles et évitons au bout de 3 mois de cours de vouloir réinventer ce qui ne peut l’être sans en comprendre les subtilités et sans analyse celles-ci.
  • vouloir aller trop vite. Viser la suspension alors qu’on est encore hésitant sur la construction d’un harnais au sol témoigne d’un manque de responsabilités. La personne qui attache doit être efficace et comprendre le fonctionnement de ses bondages au sol, puis en semi suspension avant d’aller plus loin. La personne attachée doit comprendre comment lire ses réactions corporelles, apprendre à gérer respiration et placement du corps. L’apprentissage est progressif pour chacun des partenaires.
  • être vigilant à ce qui se passe lorsqu’on est attaché (sensations), lorsqu’on attache (cordes qui bougent, nœud qui appuie..). Par conséquent, prendre des photos peut aider à analyser un bondage.

 

Nerf radial touché, que faire ? 
  • Nous ne saurions que trop vous conseiller d’aller consulter un médecin et d’être honnête sur les raisons de l’incident. Lui seul saura vous conseiller.
    Pour ma part, j’ai été impactée durant 3 semaines avec la main insensible et surtout immobile. A la suite de cela, il a fallu plus d’un an pour recouvrer mes fonctions à 99% et confiance en moi dans les cordes (panique à chaque suspension, angoisse, peur..)
    Cet incident n’est pas anodin et ne devrait jamais être banalisé.
  • Analysez ce qui s’est passé: quel placement de cordes sur le corps (bras ou poignets), quelle position (suspension, sol, appui, tension sur les poignets..), combien de temps, signes avant-coureurs (fourmillements, perte de force, engourdissement..), état d’esprit (vigilant ou lâcher prise total/ grosse motivation à vivre la séance quitte à en oublier les risques)
  • Les vitamines B5/6 et 12 aident à reconstruire la gaine de myéline qui protège le nerf, parlez en à votre médecin.
  • Evidemment, laissez votre bras au repos jusqu’à guérison COMPLETE (la moindre sensation va venir réactiver la blessure, les dommages nerveux sont cumulatifs)

 

Source Wikipédia

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